Si tu disais...

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693 poèmes
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Dévoiler les aspérités en moi
Les éclairer et les regarder en face
Mon coeur est douleur rouge sang
Je vois tous ces corps
Humiliés, violentés, torturés, brûlés
Je ne peux plus lutter
Je ne veux plus lutter
Tu me conduis à l’océan
Alors, j’accueille la vague mon amour
Celle qui nettoie, celle qui guérit.
Monochrome
Sous la lune bleue,
Je suis devenu un baiser
En touchant ta peau de soie.
Vétiver
Ces racines sur son corps
Elle aime. Encore.
Le vertige du dernier bain de mer
Comme on prend un dernier verre
Oh je voudrais tant passer l’hiver saoule
Pour noyer ces pensées voleuses de sommeils :
Qui manquera aux prochains soleils ?
Toute seule à l’ombre
Je rêve de tes bras
La nuit noire s’effondre
Et quelque larmes dans ma voix
La route était si longue
Pour arriver jusqu’à toi
Et tu viens de me dire
Surtout ne t’arrête pas
Et je regarde encore une fois
dans le miroir, je ne trouve pas
De quoi te plaire
Alors j’écris des mots sans voix
Pour oublier que je n’ai pas
De quoi te plaire
🍏
Nuit
Je me suis perdu dans la nuit
Des heures dans le noir
Des heures sans savoir
J’en ai même oublié l’ennui
Mais toi tu traverses le temps
Infini qui s’achève
Et dans mon rêve
Tu reviens ici et maintenant
Toute la nuit sans cesse
J’espère ce baiser
Avant de me réveiller
De mon invisible ivresse
Il meurt
Il meurt lentement celui qui aime
Le silence le traverse
Il meurt lentement sans comprendre
Et le silence
Ce silence devenu trop pesant
Bourdonne dans sa tête
Il meurt
La nuit devient de plus en plus noir
La dernière étoile filante s’est éteinte
Mon amie
Au cœur blessé
De la force
Je t’envoie,
De mon amitié
Je t’assure
De mon impuissance
Je désespère
Mon amie,
Je prie pour toi.
Marianne
Le vague à l’âme
Elle ne veut pas subir.
Sa vie ni y survivre
Mais tomber ivre
De chaque instant
Son corps vivant
Vibrant et valsant
Sous les caresses
De la vie déesse
Grande prêtresse
Aux mains d’argent
Son cœur voguant
Sur les flots aimants
D’un présent accidenté
D’un passé cabossé
D’un avenir à rêver
Elle désire un endroit.
Où déposer sa peine
Délier ses chaînes
Renfrogner sa haine
Laisser en lieu sûr
Ces infinies fissures
Multiples craquelures
Incalculables blessures
Aux latentes cicatrices
Qui gorgées de vices
Au fond des abysses
Éteignent cet espoir
Ce feu de la victoire
Qui ébrèchent le miroir.
De celle qui se perd
Malgré elle qui erre
Aux portes de l’enfer
Son cœur d’asphalte
Souffrant de stigmates
Qui la tue la dévaste
Elle avance titubant
Un peu clopin-clopant
Sur le chemin harassant
De cette perfide sagesse
Qui n’a su tenir promesse
Et lui offre la détresse
De nuits sans sommeil
De misérables réveils
Son coeur en veille
Son gyrophare allumé
Qui sonne alerte danger
Prière de ne pas céder
À maîtresse culpabilité
Qui avec les années
Ne semble pas résignée
À lui accorder la paix
Alors vient d’âme lucidité
Qui vient lui chuchoter
Qu’elle n’aurait jamais
Dû ou doit cesser d’exister
Finir de penser d’aimer
De respirer d’oser rêver
Car elle n’y arrive plus
La mécanique est tordue
La batterie est foutue
Elle débranche tout
En panne son petit bout
De coeur qui ne vaut un clou
Plus un seul mot doux
Elle tombe le rideau
Plus un seul satané mot
Pour embellir ses maux
Nella
Le prénom
Un prénom est parfois le parfum
D’une folle nuit sans lendemain
Un prénom est parfois le refrain
D’un amour sans réveille- matin
Un prénom est parfois l’anagramme
Du plus farfelu des psychodrames
Un prénom est parfois un tatouage
Indélébile gravant le plus bel adage
Un prénom est parfois un soupir
Au creux d’un rêve qui chavire
Un prénom est parfois l’éternel
Emblème d’un délicieux je t’aime
Un prénom est parfois la chimère
D’une idyllique utopie mensongère
Un prénom est parfois un passager
Clandestin marionnettiste émérite
Un prénom est parfois la caresse
D’une exquise et délicate ivresse
Un prénom est parfois l’absolu
Désir d’une passion incongrue
Le tien ne peut à jamais s’oublier
Et ne doit à regret être prononcé
Pour menace d’être énamourée
De façon aiguë et inconsidérée
Nella
Elle regarde
ce vert qui sort de terre.
Une graine a germé.
Le Vide…
s’est emparé de nous,
de toi surtout.
Entre nous c’était, à contre courant.
Des maux cachés,
des mots crachés pour exprimer..le vide.
Derrière ce silence,
se cachait, l’apparence.
La vérité fait mal,
il fallait rompre le silence,
Ces maux qui ont fait mal.
J’ai fait semblant tant de temps.
Sûrement pour t’aider,
Je pensais y arriver
Mais le vide m’à consterné.
Je savais tous le mal,
Je n’ai pas eu les mots.
Mon cœur s’est noyé
dans le toxique de notre amour.
Le vide s’est emparé de nous,
De TOI surtout.
Aide toi.
Après cette nuit de terreur,
L’aube enfin est arrivée .
Entre les jeunes feuilles
D’un vert tendre,
Le soleil levant,
Timidement,
Dardait ses rayons d’or.
Et c’est à ce moment là,
Sortant de ma torpeur
Que j’ai enfin compris:
Je dois fuir, fuir, fuir.
Marianne
Prise de bec
Sous le frêle
Brise le calme
De ces lieux
Coup d’ailes, affolé
Oiseaux offensés
Ramassent les plumes éparpillées
L’air est si doux, m’apaise
Allongeons-nous
Laissons les nuages
Passer
Résurrection
Valse mon cœur
Sèche tes pleurs
Car vient à refleurir
De doux souvenirs
En folles rafales
Dans les dédales
Du jardin oublié
De ma peur givrée
Le cimetière désert
De mon âme en prière
Sonne enfin l’alarme
Étouffées les larmes
Mort à jamais enterré
Désaffecté le passé
Joie enfin ressuscitée
Nella a-coeur-ouvert06.webnode.fr
Le seul je t’aime
Qui a de la valeur
Qui est l’emblème
Du mot bonheur
Est celui murmuré
Au creux du coeur
Le doux chant rêvé
D’un espoir en fleurs
C’est celui qui berce
Mon âme lui donne
La charmante ivresse
Du plus bel automne
C’est celui qui luit
Au fond de tes yeux
C’est l’éternel fruit
Des jours heureux
Celui que je cueille
Comme un cadeau
Quand l’odieux deuil
Aseptise mes mots
C’est le tien éternel
Ma douce ritournelle
Le seul dont désormais
Mon coeur est tatoué
Désire comme unique
Et tendre symbolique
Et formule magique
Le plus adorable poème
Ton divin je t’aime
Mon ravissant enfant
Mon charmant présent
Nella
Trajectoire
Est-ce les cendres qui ramènent l’écho plus loin que le ciel ?
Les hommes endormis s’agrippent aux tempêtes
Quelques éternités.
Sur la feuille sèche un océan.
Tandis que les nombres sortent dans la pénombre de la saison funeste,
L’aboiement du chien est absent.
Et ta voix disparaît dans le grésillement de mon coeur
À jamais.
Terre orange
La nuit,
Des anges jouent,
Sans bruit,
Sur les ruines du ciel ambré.
Immobiles,
Nous parlons bas
Sur le temps qui se fige
Près du trou noir.
Nos regards embués sur l’agonie
des astres se perdent sur la voie lactée.
Ainsi la mort n’est rien
Que le renoncement à ce rêve
De lumière
Immense.
Jour de pluie, je me promène à Contre-Courant.
Je trouve et retrouve.
J’explore trouve et retrouve des trésors.
Je fouille et ouvre des tiroirs cachés.
Je clique et j’écoute la douce voix de Lulla accompagnée par la musique vibrante de Manu sur les fabuleux textes de Prévert et Vian.
Les filles me regardent de leurs grands yeux illuminés illuminant.
Les oiseaux me font voyager sur leur dos.
Les poésies lues par Manu me transportent loin.
Je suis riche.
Je me promène à Contre Courant.
Et j’aime ça.
Terrasse
A l’horizon du soudain
L’inclinaison est une illusion
Invisible
Le mensonge bouleverse l’incertain
Etre là
Sans avoir le temps de fuir
En suspension
Creuser entre les débris
Pour se cacher dans l’obscurité de la lumière
La fête est cassée
A vous qui soignez: dotation des masques terminée.
A vous qui gouvernez: c’est donc enfin terminé?
Non.
Ah.
Lanterne magique…
Tu sais depuis longtemps ce que veut dire soi-nié.
Rivière
Cheveux dénoués par l’aurore
Pieds nus sur le chemin
Cheveux dénoués par l’aurore
Pieds nus sur le chemin
Sans un mot mes pas dans les tiens
Echappons-nous à la rivière
Sans un mot mes pas dans les tiens
Echappons-nous à la rivière
Danse, danse entre les arbres
Avec les ombres lascives
Danse, danse entre les arbres
Avec les ombres lascives
Loin du monde
Oublions tout jusqu’à demain
Loin du monde
Oublions tout jusqu’à demain
Oh ! Il fait déjà chaud
Dépêchons-nous, dépêchons-nous
Oh ! Il fait déjà chaud
Dépêchons-nous, dépêchons-nous
Sans un mot mes pas dans les tiens
Echappons-nous à la rivière
Sans un mot mes pas dans les tiens
Echappons-nous à la rivière
Nous n’avons rien d’autre à faire
Dans les méandres nous perdre
Nous n’avons rien d’autre à faire
Dans les méandres nous perdre
T’es pas ma mère!
Oui je sais. Et en plus ta mère t’explique que je suis la pute de ton père.
Mais tu vis chez moi et j’ai toujours pris soin de toi, alors
Respect
Belle jeune fille.
L’attaque est cinglante, silencieuse au goût métal
Un soir de fête quand les regards s’évitent
Le combat entamé, invisible, va durer
Me faire chuter, me relever, m’achever
Pas autorisée à me défiler, pas cette fois
Dessous, le coeur fragmenté.
Jolie Lune
Lumineuse et précieuse
Nuit pluvieuse
Je prends ma plume
Mon courage
Pour lutter contre cette amertume
Malicieuse, capricieuse
Cette jolie brune
Dans la brume
Déambule
Sur le bitume
Les pieds nus
Elle s’enrhume
Et toujours,
Cette amertume.
Laurence
1/10/20
Bar-le-Duc, le 20 décembre 1916
Ma très chère Lucienne,
Je viens de lire ta dernière lettre. Ma vision est encore bien trouble. J’ai quand même reconnu de suite ton écriture légère et joyeuse. Je revois ta frimousse et ta douceur ma sœur, tu as réussi à me faire sourire. C’est la seule chose qui me reste de vous, j’ai tout perdu près de Verdun. Je la garde précieusement sur moi. Ta lettre est ce phare qui me fait tenir debout dans cette tempête de souffrance, c’est ce petit bout de papier qui me raccroche à la vie. Merci, merci à toi d’être là, à vous d’être là, de ne pas m’oublier.
Et maman qui ne change pas, une vraie tête de mule, comme toi. Le vieux Dupré est un homme bon, j’ai une grande estime pour lui. A la mort de notre père il a beaucoup fait pour nous et notre ferme. Que Dieu veille sur lui et sa famille.
Mon évacuation vers Paris a été retardée à cause d’une vilaine bronchite. Je viens seulement d’être transféré sur Bar-le-Duc, d’ici deux ou trois jours je prendrai le train pour Paris. Paris… Tu te souviens, on s’était juré qu’on y irait tous les deux. C’était il y a une éternité j’ai l’impression.
Je me demande comment va Joséphine. Voudra-t-elle encore de moi ? Derrière mes bandages je sais qu’un monstre se cache. J’appréhende le jour où on me les enlèvera. Il est beau ton héros, tu vois, je ressemble à un fantôme qui a 150 ans.
Quand tu recevras mon courrier, ton anniversaire sera passé depuis longtemps, sans moi une nouvelle fois depuis que cette satanée guerre a commencé. 17 ans ma petite sœur. Oui 17 ans. Je te souhaite un bel anniversaire et surtout une vie heureuse.
Un jour on sera toi et moi près du chêne et tout recommencera, main dans la main comme avant. Toi et moi, inséparables.
Je te laisse, je me fatigue vite, écrire est pour moi un vrai supplice en ce moment, je souffre terriblement.
A bientôt, embrasse maman pour moi.
Fernand
Arfeuille-Châtain, le 6 décembre 1916
Mon « Frèrnand »,
Je suis heureuse de lire ces quelques lignes malgré ce que tu expliques. Je veux te parler de chez nous. Rappelle-toi nos jeux d’enfants dans ces champs, rappelle-toi notre chêne et comme nous aimons fixer la lumière à travers ses feuilles de dentelle.
Deux petits veaux sont nés et le Père Dupré nous a bien aidées pour les vêlages. J’ai vendu les derniers oeufs la semaine dernière mais il reste encore quelques pommes de terre. Maman se fâche car elle dit que je ne les vends pas assez cher.
Hier, j’ai vu une fauvette dans les broussailles à côté de la petite grange. Elle était belle!
Joséphine m’a donné encore deux livres, je les garde bien précieusement pour ton retour.
Mon Fernand, je t’embrasse fort, reviens-nous vite
Ta soeur qui t’aime.
Des bras pour réchauffer mon coeur
Gelé de ses ardeurs fanées bonheur
En cendres sans plus aucune saveur
Des mots pour éteindre mes peurs
Et mettre un verrou sur mes erreurs
Une voix pour un peu de chaleur
Au creux de mon âme qui se meurt
De ne plus être aimée avec ferveur
Une main pour caresser ma douleur
Et ranimer un voile infini de douceur
Nella
Les âmes sont connectées entre elles
Par un fil invisible
Infiniment imperceptible
Reliant les pures essences
Les subtiles fragrances
De nos intimes douleurs
De nos valeureux coeurs
Ils sont les compagnons de route
Que l’on croise au détour des autoroutes
De nos vies laissées à l’abandon en fin de vie
Quand nos coeurs réclament enfin un sursis
Nella
Camouflée au fond de l’océan
Ce qu’il pleut, sauve qui peut!
À torrents, au dedans.
Sous l’aube pâle comme un drap délavé
Le corps ensablé, au loin, si loin
Un chant d’oiseau m’appelle.
Les amours malhabiles, les vies sages défigurées s’écoulent, lentement.
Hâtons nous!
Verdun, le 17 novembre 1916
Ma très chère Lucienne,
Dans ma chambre d’hôpital derrière mes gros bandages brillent des lumières fugitives depuis ce vendredi, par contre autour de moi le va-et-vient des brancardiers s’est intensifié, les bombes acharnées égratignent de plus en plus mes camarades d’infortune et j’en pleure mais personne ne le voit.
Entre le sang et la boue, il y a sur ma joue une larme qui n’en finit pas de remonter le malheur.
Parfois je me souviens d’une chanson d’autrefois sous la peine de la lune pâle, de mes vagues à l’âme au fond de ma tranchée sous cette pluie froide sans fin, de la dernière traversée des barbelés sous le feu écarlate de l’ennemi invisible et du visage défiguré du vieux François fixant pour toujours ce maudit ciel bleu.
Il y a quelques semaines, j’ai écrit à maman que tout allait bien pour ne pas qu’elle s’inquiète. Mais ici on nous envoie massacrer des hommes, il n’y a plus un arbre, une ferme ou un oiseau, il n’y a que des cadavres de pauvres soldats qui pourrissent sur la terre et dont l’odeur nauséabonde habille ma chair jusqu’à la fin de mes jours désormais.
Dimanche dernier, un obus a éclaté à une quinzaine de mètres de moi, un éclat m’a touché à la tête. J’ai poussé un grand cri de douleur et je suis tombé. Je suis resté inconscient plusieurs jours d’après les médecins.
Je suis allongé sur un lit propre, je suis au chaud et au sec. Une infirmière a écrit pour moi ces quelques lignes sur un bout de papier. J’ai peur. J’ai peur, mais je crois que tout ira bien. Je crois que je n’y retournerai plus.
J’espère être très bientôt à tes côtés.
Fernand
Je ferme les yeux
Et je te vois.
Je regarde au loin
Et j’entends ta voix.
Mais ce que je ne peux pas,
Malgré ma fertile imagination
Et mon désir ardent,
C’est me lover dans tes bras.
Marianne
Sardines
Ne vois-tu rien venir avant la nuit
Dans ce miroir qui nous éblouit
Quand le soleil s’en va
Je reviens vers toi
Les reflets des âmes brillent
Sur les eaux bleues tranquilles
Derrière les arbres là-bas
Il y a un baiser de toi
Le vent ramène sur nos têtes
Du port les flonflons de la fête
Avec toi
Près de toi
Des heures sur les rochers
Des heures à s’oublier
Le coeur qui bat
Le premier pas
Embarquée par sa voile!
Son bateau, son sinago
Tout est calme au-dessus des volcans.
Parapente
Un point
De côté.
Un rien
Du tout. Infime
Un pas
De danse.
Le vide. Immense
Un cri. Sans bruit
La vie. Tout autour
Un point. C’est tout
Antonella
Et si…
Si on ne disait plus rien et…
Trébucher dans le sable,
une bourrasque, des bateaux, ton prénom ;
saisir le périple improbable
des cerfs-volants qui s’entrelacent dans l’horizon.
Tu t’évanouis dans les embruns.
Un seul baiser nous sépare du rêve.
Fermer les yeux et faire une pause,
le clapotis des vagues à mon oreille.
Oublier l’ordre des simples choses
en levant nos mains vers le soleil.
Ici ou là je vais serein.
Tu es mignonne à voir sur la grève.
Et si plus rien on ne disait.
Toi tu ne dis rien et elle n’importe quoi
Pardonnez moi, les plaies ne se referment pas
Des mots assassinent comme des mains égorgent
Écoutez plutôt
M’enfuir, bien pire
Sangs mêlés les pinceaux
Toujours sans un traître mot
Grandes oreilles de louve
C’est pour mieux vous entendre
Et me taire, à tout jamais
Dis-moi
On s’en vient, on endure, on s’en va
Dis-moi que non…
Dis-moi que vivre c’est plus que ça
On grandit, on s’essaie, on se trahit
Dis-moi que non…
Dis-moi qu’exister c’est plus que ça
On se charme, on se lasse, on trépasse
Dis-moi que non…
Dis-moi qu’aimer c’est plus que ça
Dis-moi que ça vaut tout de même le coup
Que les autres on s’en fout
Que même si on prend de sacrés coups
Le bonheur pointe tout au bout
Dis-moi qu’il faut faire le choix des armes
Qu’il faut transcender les drames
Que tes larmes font pousser des fleurs
Dans l’Eden tendre de ton coeur
Dis-moi que la beauté est partout
Qu’elle imprègne aussi ton âme
Que rien n’éteindra jamais ta flamme
Que le vague à l’âme, on lui tordra le cou
Oh que oui, on lui tordra le cou!
L’envol
Mon coeur fait des cabrioles
Des boum des bam des bim
Renaît un brin frivole
Joue pour toi des rimes
À pile ou face
Fredonne de tendres notes
Qui de-ci delà embrassent
De leurs petites croches grignotent
Les pétales de ce coquin farceur
Qui fleurit sur ta poitrine
De petites miettes de bonheur
À la saveur divine
Réchauffent tes matins
embaument tes nuits
À la saveur sans lendemain
D’un bouquet de mille folies
J’écris comme je respire
Je vis je pense je rêve
Coule l’encre de mes souvenirs
Chantent les mots comme une trêve
Danse mon coeur
Virevolte mon âme
Morte est la douleur
Adieu à jamais les larmes
Nella
Sous ce cèdre bleu de l’Atlas,
Parc de la Vallée aux Loups
Châtenay-Malabry,
Je suis bien.
Tout en regardant
La lune bleue
L’automne remplit mon esprit
Et nulle part
Devient un ailleurs
Stéphane
COCO C. (Paroles chanson)
Elle cousait de ses mains pleines de délicatesse
Des tissus qui glissaient sur la peau des déesses
Coco Chanel, Coco
Elle cousait de ses mains pleines de sagesse
Des tissus qui moulaient les seins des déesses
Coco Chanel, Coco
Coco, comme solitaire
Sous une petite lumière
Au bout de votre mine
Coco, comme un mystère
Quand votre main dessinait
Des silhouettes fines
Elle cousait de ses mains pleines de délicatesse
Des tissus qui glissaient sur la peau des déesses
Coco Chanel, Coco
Elle cousait de ses mains pleines de sagesse
Des tissus qui moulaient le cul des déesses
Coco Chanel, Coco
Coco, comme une incendiaire
Dans vos jeux de lumières
Et couleurs éphémères
Coco, comme une overdose
Vêtements en métamorphose
Que vous saviez si bien faire
Chanel no5
Sur nos peaux toutes éteintes… on le sème
Chanel no5
Dans la chaleur d’une étreinte… on vous aime
Baiser envolé
Le ciel s’est éteint sur la rose
Un lundi de septembre
Où les feuilles
Jouaient avec le vent
J’efface ma peine
Pour ne pas oublier
L’homme
Ou un dieu
Pour ne pas oublier
Stéphane
La chanson d’Annie
Juste une verveine mentholée
Pour tante Annie, si fatiguée
Quelques gouttes de tisane citronnée pour couronner sa vie de paysanne qui va finir par la quitter
Ni bénignes ni passagères ses gerçures
fredonnent une ritournelle familière
Le refrain dissonnant de cent printemps avortés
Annie porte le vert d’or des prés déjà fauchés
Dans la semelle de ses souliers
Elle l’aime cette terre ,
Elle la chante dans ses prières
Elle chuchote aux fleurs fanées de protéger les herbes qu’on aime arracher
Si possible les abriter
Annie s’en inspire pour sublimer
Ses derniers petits plats mijotés
Elle transcende ses douleurs
Elle les parfume d’huile d’olive et de beurre salé
Sans qu’on sans doute, elle rajoute, en secret, une feuille de laurier.
De là-haut,
Mon regard plonge
Dans la vallée.
Je suis si bien.
Mais je dois redescendre.
Tristesse
La valse de la mariée
La nuit épouse le jour
En vers et contre nous
Ses cheveux ébène défaits
Tombent sur sa longue traîne
Sans rien dire
Elle éclaire notre ciel
Un Cygne impossible à saisir
Andromède sait-elle qu’Orion l’aime
Les heures incrédules pendulent
Envers et contre tous
Demain est né
Stéphane
Guérison
Guérison au coeur de l’Humanité
Guérison
Et j’ai trouvé mon équilibre
Je dois vous faire une confidence:
Je dois beaucoup à beaucoup de personnes.
Je ne parle pas d’argent mais de choses qui font sens:
Des valeurs, des petits gestes d’une grande importance qui raisonnent,
Et que mes proches font naturellement, parce que c’est normal,
Comme si rien ne leur en coûtait. Jamais.
Pourtant, j’en ai intériorisé du mal,
Traîné mon mal de vivre longtemps, à tel point qu’il me paraissait
Incurable. Je me suis faite du mal psychologiquement, jamais physiquement;
En m’enfermant dans une profonde mélancolie, je me suis renfermée sur moi-même
Jusqu’à en devenir inaccessible. Mais ils ont tenu, débordant
D’affection et d’attentions. Ils ont plus cru en moi que moi-même.
Avec le temps et le recul, je prends conscience
A quel point mes poèmes remplis de noirceur ont pu les blesser,
Mais aussi à quel point ils ont œuvré à ma renaissance:
Sans se plaindre, ils m’ont tenue chaque fois que je voulais lâcher.
J’avais les cartes en main mais je ne connaissais plus les règles du jeu,
Alors ils m’ont réappris à jouer et à accepter les défaites;
Parfois, on fait comme on veut, parfois comme on peut, souvent on navigue entre les deux.
Dans tous les cas, on doit finir par des fêtes.
Armés de patience, ils ont désarmé mes démons intérieurs
Je n’ai eu qu’à finir de les détruire
Ils m’ont également donné les moyens d’affronter mes peurs
Pour qu’à chaque nouvelle blessure, je ne craigne plus de guérir.
Ils sont les murs porteurs de mes réussites,
De ce que j’ai accompli de bien jusqu’ici;
Grâce à eux, j’ai rigolé sur tant de sites,
Grace à eux, je suis plus positive et optimiste sur ma vie.
Ils me maintiennent en équilibre. Mieux, ils sont mon équilibre. Ma famille, mes amis.
Les sables blancs
Tout se mélange ici,
le ciel ou la mer…
L’immensité est toi.
Pays de sortilèges aux gestes
lents et aérés sous le vent.
Magie du rouge.
Du temps qui s’arrête
sur les sables blancs…
Un visage dans l’horizon.
Des vagues de soleil dans les yeux,
tu marches entre des châteaux éphémères.
Le sable et puis des rêves…
Stéphane
Banc de baisers
Volants, volés
Nagent librement
D’une rive à l’autre
Etourdis
Perdant pied
Douces vagues
Et le temps, écoulé.
Antonella